GREVE A POLE EMPLOI LE 20 OCTOBRE 2009

Publié le par POLE SUD EMPLOI LANGUEDOC ROUSSILLON

TOUTES ET TOUS EN GREVE à POLE EMPLOI le 20 octobre 2009

 

Les organisations syndicales signataires de ce texte ont convenu du constat suivant, des revendications communes et d’un appel à un mouvement national de grève de 24 heures le mardi 20 octobre dans l’ensemble du réseau et des services de Pôle Emploi.

Aujourd’hui, nous constatons tous les jours sur le terrain, dans les unités et les services, que la situation devient de plus en plus difficile et intolérable. Au nom de l’affichage d’une fusion « réussie » , Pôle Emploi crée mal-être pour les agents et services dégradés pour les usagers.

Conditions de travail et de services aux usagers

 

Les conditions de travail se dégradent de plus en plus. Cette dégradation est provoquée par :

Le déploiement des Sites Mixtes, fait au mépris des Instances Représentatives du Personnel (IRP) et à un rythme effréné.

Des dégradations des conditions de travail tant sur le plan matériel qu’humain.

La généralisation du nomadisme que nous rejetons catégoriquement.

La mise en place de l’entretien unique à marche forcée.

Des orientations et des formations professionnelles insatisfaisantes, déstabilisantes, ne permettant pas aux agents de rendre le service aux usagers,

Des convocations systématiques des demandeurs d’emploi profondément inadaptées à leurs besoins réels , qui leur nient toute possibilité d’être reçus à leur demande

Des taux de charge particulièrement lourds , avec  des tailles de portefeuilles de demandeurs d’emploi insupportables et des délais de traitement de demandes de dossiers de plus en plus importants.

Un nombre de CDD de plus en plus important au détriment des embauches en CDI.

Une sous-traitance et une externalisation livrant aux organismes privés : la mission de placement et d’accompagnement des chômeurs, les plateformes téléphoniques et  les services informatiques

Un management par objectifs dont sont également victimes les cadres , placés eux-mêmes sous pression permanente pour respecter des objectifs quantitatifs inatteignables…

 

Convention Collective Nationale (CCN) et Statut Public

 

Nous refusons qu’une CCN faite pour servir de référence individuelle et collective pendant de nombreuses années soit négociée à marche forcée.

Nous n’acceptons pas la finalisation d’une CCN soumise à signature alors que des points fondamentaux sont renvoyés à des négociations ultérieures sans aucune sécurité pour les salariés : formation, durée du travail, activités sociales et culturelles, retraites …..

De plus, sur un nombre important de points, le compte n’y est pas et les arbitrages et décisions de la Direction ne respectent pas les engagements de la Ministre sur le « meilleur des deux » , le texte ne contenant pas d’assurance sur la garantie de l’emploi.

 

En parallèle, nous exigeons que soit ouverte une négociation pour faire évoluer le Statut Public de 2003 et que le décret Fonction Publique modifiant la grille des catégories B soit respecté.

Quels que soient l’origine ou le statut des personnels, la continuité dans le versement des prestations œuvres sociales et activités sociales et culturelles doit être assurée.

 

Pour toutes ces raisons,

Nous disons :

 

NON à la dégradation du service rendu aux usagers

NON à la dégradation des conditions de travail

NI incertitude, ni brouillard dans la négociation de la CCN

 

Nous exigeons le :

 

RESPECT des procédures d’information/consultation des IRP

RESPECT d’un rythme de négociation sérieux pour la CCN

RESPECT du Personnel et des Métiers

 

TOUTES ET TOUS EN GREVE LE 20 octobre 2009

RENDEZ-VOUS A 10H 30

ASSEMBLEE GENERALE

 

50 PLACE ZEUS

SALLE PELLOUTIER

MONTPELLIER

 

VENEZ NOMBREUX 

TOUT SE PASSE A MONTPELLIER 

 la mobilisation doit être sans précédent pour faire aboutir nos revendications

 

POUR CEUX QUI ARRIVENT DE L'EXTERIEUR NOUS VOUS CONSEILLONS DE VOUS GARER SUR UN PARKING TRAM (par exemple)

PRENDRE LE TRAM LIGNE 1 OU 2 ARRET "PLACE DE L 'EUROPE"

 

Pour accéder  au plan d'accès du lieu de RDV : votre plan.


 

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<br /> LETTRE OUVERTE DE QUELQUES PRÉCAIRES AUX CONSEILLERS DE PÔLE EMPLOI<br /> <br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Nous sommes chômeurs, RSAstes, travailleurs précaires, étudiants, qui entre autres activités socialement reconnues ou pas, animons le mouvement des chômeurs et précaires de Rennes. Nous avons<br /> constitué ce collectif il y a près d’un an déjà, ne voulant plus subir la sollicitude d’un gouvernement qui n’a aucunement pour but d’améliorer notre situation, mais bien plutôt de renforcer son<br /> emprise sur la « main d’œuvre à problème » que nous sommes à ses yeux. Nous ne nous faisons pas d’illusion quant à ses intentions. Nous savons bien qu’un chômage de masse et une précarité en cours<br /> de généralisation sont une aubaine pour nos dirigeants : pression à la baisse sur les salaires, épouvantail de la misère, contournement des droits sociaux...<br /> <br /> Mais le pouvoir, forcément fragilisé par la crise et l’impopularité de ses « réformes », a besoin d’alimenter la figure du chômeur fainéant, s’appuyant et encourageant le racisme social ordinaire<br /> et désignant à la vindicte populaire des « parasites » à rééduquer ou à éliminer. Désigner un bouc émissaire lui est nécessaire pour entretenir son alliance avec les classes privilégiées, acheter<br /> la passivité des classes moyennes, continuer à diviser les classes pauvres.<br /> <br /> Nous autres « parasites », comme tout un chacun, nous formons, consommons, réfléchissons, communiquons, nous salarions, faisons valoir nos compétences, montons des projets. Nous sommes sans cesse<br /> en rapport avec des institutions formelles et informelles de cette société. Bref, nous sommes « insérés » et productifs, nous participons à cette même machine qui nous traite de parasites et<br /> d’improductifs. En fait, nous ne sommes pas attaqués pour notre supposée paresse, mais parce que nous incarnons aux yeux du pouvoir une capacité de refus et d’insoumission existant de manière<br /> diffuse dans toute la société et qui, si elle s’assumait sans réserve et se coordonnait, constituerait pour lui une véritable menace.<br /> <br /> Car, bien que productifs, nous n’acceptons pas n’importe quel travail, dans n’importe quelles conditions, pour n’importe quel salaire. Nous n’acceptons pas d’être ballottés d’un suivi mensuel<br /> obligatoire à un stage de coaching imposé, nous n’acceptons ni d’être les variables d’ajustement du marché du travail, ni celle du marché de l’insertion. Et surtout, nous ne le voulons pour<br /> personne. La précarité ne nous a pas rendu serviles.<br /> <br /> Dans ces conditions, il nous paraît naturel de venir à votre rencontre, vous qui, une nouvelle fois, affirmez votre refus du management néolibéral de Pôle Emploi. Nous sommes attentifs à vos luttes<br /> depuis un an contre la fusion ANPE-ASSEDIC telle qu’elle s’est faite, contre les PST, contre l’intensification des cadences et le rôle de strict contrôleur qu’on veut vous voir jouer. Certains<br /> parmi vous nous ont appris combien la direction de Pôle Emploi était mise en difficulté par vos résistances syndicales et par l’attitude de nombreux conseillers qui refusent d’appliquer à la lettre<br /> le suivi mensuel et l’offre raisonnable d’emploi, cherchant à tout prix à éviter désinscriptions et radiations.<br /> <br /> Pourtant, aujourd’hui, il est nécessaire d’aller plus loin. Les collectifs et organisations ayant organisé les États Généraux du chômage et de la précarité vont être, à partir de la fin novembre, à<br /> l’initiative de marches de chômeurs convergeant le 5 décembre en une manifestation à Paris. Dans une dizaine de villes, des collectifs comme le nôtre envisagent des actions coordonnées chaque fin<br /> de mois contre Pôle Emploi ; les démarches d’accompagnement des chômeurs par les collectifs pour débloquer les dossiers et défendre ce qui reste de droits des allocataires, se multiplient. Vous le<br /> savez, seule l’intervention sur la scène publique des usagers de Pôle Emploi peut vous permettre d’obtenir gain de cause dans la défense de votre métier.<br /> <br /> De la même façon, nous avons besoin que vous vous manifestiez à nos côtés, pour briser chez un certain nombre de précaires l’image du conseiller voyant en chaque chômeur un fraudeur en puissance et<br /> ne se mobilisant que pour ses intérêts catégoriels. Bref, nous avons besoin que vous vous manifestiez publiquement comme nos égaux.<br /> <br /> Pour nous, il ne fait aucun doute que nos luttes convergent. Mais cela ne peut pas suffire, ni être à la hauteur de la catastrophe sociale et morale actuelle. Pour un certain nombre d’entre vous,<br /> par delà les mobilisations ponctuelles qui donnent un peu d’énergie, la question cruciale demeure certainement la suivante : vais-je continuer de travailler pour Pôle Emploi, ou vais-je<br /> démissionner ? La récente vague de suicides à France Télécom montre bien combien cette alternative est une impasse, ces salariés manifestant par leur geste qu’ils ne peuvent pas plus rester que<br /> partir. Il n’y a pas d’autre choix, si vous souhaitez réellement défendre une idée positive de votre métier, que d’amplifier la désobéissance à l’égard de la « Boutique » Pôle Emploi dont nous<br /> sommes, vous salariés et nous usagers, les coproducteurs, tenus séparés par un appareil d’État investi par une machine de guerre néolibérale.<br /> <br /> Nous devons pouvoir prendre la parole et lutter ensemble pour ce que nous voulons : un service public de l’emploi qui informe les précaires sur leurs droits et les accompagne, selon leurs besoins<br /> et attentes, dans leurs démarches et projets. Les suicides chez France Télécom, le climat délétère qui règne à Pôle Emploi, la lassitude, le désespoir et la colère de nombreux chômeurs (qui parfois<br /> se retournent contre vous), sont les symptômes d’une urgence politique à ouvrir un coin d’espérance dans l’horizon bouché des restructurations libérales irresponsables dont la fusion constitue un<br /> exemple accablant. Nous avons besoin de crever ensemble la chape de silence qui entoure Pôle Emploi, la culture du secret qui y règne. Nous avons besoin que vous nous fassiez connaître tous les cas<br /> de radiations que vous n’avez pas pu empêcher, que vous signaliez aux chômeurs l’existence des collectifs qui défendent leurs droits, que vous nous fassiez parvenir toutes les circulaires, les<br /> décrets régissant ou qui vont régir prochainement nos situations, sur lesquels nos dirigeants se gardent bien de communiquer. De notre côté, nous sommes ouverts à toutes les propositions de<br /> coopération et d’action qui vous paraîtraient pertinentes.<br /> <br /> Aujourd’hui, il faut matérialiser un espace de rencontre, de communication et d’action commune, en plus, et à côté des organisations syndicales. Nous ne nous adressons pas qu’aux plus « militants »<br /> d’entre vous, qui sont déjà débordés par leurs mandats, mais également à tous ceux, syndiqués ou non, qui pensent qu’on ne peut pas faire l’économie d’une telle coordination, pour peu qu’on<br /> prétende provoquer une rupture, un coup d’arrêt de la machine.<br /> <br /> Nous sommes à vos côtés aujourd’hui et le serons à chaque fois que vous affirmerez, comme aujourd’hui, votre dissidence à l’égard d’une institution qui s’est retournée contre nous tous.<br /> <br /> Nous vous invitons d’ores et déjà à un réunion publique le samedi 24 Octobre à 17 h à la cantine populaire, 244 rue de Nantes à Rennes, où nous pourrions revenir ensemble sur toutes ces<br /> questions.<br /> <br /> Mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes.<br /> <br /> Le MCPL invite chacun à se rendre au rassemblement organisé le 20 octobre par les agents de Pôle Emploi en grève. Ce rassemblement prévu à 10h devant la direction régionale de Pôle Emploi, 13 rue<br /> Dupont des Loges à Rennes, sera l’occasion d’apporter une nouvelle fois notre soutien aux salariés en lutte mais également de les tenir au courant des différentes mobilisations initiées par les<br /> collectifs de chômeurs et précaires. Ce moment permettra d’insister sur la nécessaire prise en compte des exigences de ces derniers, de faire de cette journée de lutte un moment propice à la<br /> rencontre et à une organisation en commun des luttes à venir.<br /> <br /> Pour un mouvement des chômeurs et précaires à Rennes et ailleurs<br /> <br /> http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4603<br /> <br /> <br />
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